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Cancer et sexualité

Pourquoi mettre la sexualité de côté pendant et après le cancer ?

Comment être épanoui(e) sexuellement après un cancer ?Comment se réapproprier son corps érotique ? Comment accepter son corps et sa sexualité après un cancer ?

Il n’est jamais facile d’aborder un thème aussi intime que la sexualité. En couple ou auprès d’un professionnel de santé, certaines émotions peuvent être présentes : la honte, la gêne ou la culpabilité. 

Les cancers et leurs traitements amènent des difficultés psychiques et des troubles physiques qui peuvent contrarier la sexualité.

Le diagnostic, les traitements, l’opération, la peur de la récidive, les changements physiques (ablation, perte des cheveux, cils et sourcils, prise ou perte de poids…), la crainte du regard de l’autre. Toutes ces situations influent sur le moral des patients. A ceci s’ajoute la fatigue persistante.

Tous ces éléments peuvent entraîner une perte de la libido.

Il est possible de maintenir une vie sexuelle pendant et après le cancer.

La sexualité est son questionnement sont souvent mis de côté pour laisser place à la priorité : guérir !

Quand certaines personnes semblent accuser le coup, beaucoup se renferment ou fuient la réalité.

Vous avez sans doute lu mon histoire :  j’ai été atteinte d’ un cancer du sein. 2017, à l’âge de 38 ans. J’étais une femme heureuse, bien dans ma peau, en couple depuis 17 ans et mère de 3 enfants. Je travaillais en poste à l’époque et avais mon activité “plaisir” en tant que vendeuse de sextoys à domicile depuis plus de 10 ans.

Cette activité m’a apporté beaucoup en connaissances sexologiques et j’apportais énormément de réponses à mes clientes (car c’était en majorité des femmes et des couples) qui voulaient vraiment explorer leur sexualité, se sentir épanouies.

A l’annonce du cancer, j’ai décidé de me battre. J’ai décidé de guérir. On m’a annoncé que peut-être on m’enlèverait mon sein mais que ça serait un moindre mal. ça me sauverait sans doute la vie. J’ai eu de la chance, j’ai subi une mastectomie partielle avec reconstruction dans la foulée. Je n’ai aucune cicatrice visible. Mais quand je regarde mon sein aujourd’hui encore, je vois ce que j’ai vécu.

Encore une fois la chance me sourit si je puis dire car il n’y avait aucune métastases et les ganglions n’étaient pas touchés. Mais les médecins ont tout de même proposé un protocole lourd : chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie. Mon jeune âge ne permettait pas le risque de récidive.

A l’annonce de ce protocole, les choses prennent vraiment une autre tournure : j’allais perdre mes cheveux, je n’imaginais pas que la perte des cils et sourcils allait être encore plus déstabilisante.

J’ai été très bien suivie au centre LDV de Dechy https://clinique-psv.fr/contenu/nos-centres/centre-d-imagerie-et-de-cancerologie-leonard-de-vi

et je le suis encore aujourd’hui.

Tant au niveau médical que psychologique.

Malheureusement, sur le plan de la sexualité, on ne m’a apporté qu’une réponse “On verra ça plus tard”… 

J’ai décidé alors que cette phrase ne me suffirait pas.

Et aujourd’hui je pense que cette phrase ne doit plus suffire aux personnes atteintes d’un cancer. 

Quels effets les traitements ont-ils sur la sexualité masculine ?

Premier effet : Manque et troubles du désir. Liés à l’angoisse, la peur de la récidive, ils peuvent également être dus à un traitement hormonal ou à une baisse de testostérone. 

Puis perte de l’érection : Après un cancer de la prostate, de la vessie ou du rectum, ce symptôme peut être provisoire ou permanent. Dans ce dernier cas des solutions existent. Parlez-en avec votre médecin.

Ces problèmes d’érection peuvent être dûs à tout autre chose (voir article sur les difficultés d’érection).

Certains médecins vous diront qu’après un cancer de la prostate, il faut être patient, attendre un an au moins avant de retrouver l’érection. Cela ne signifie pas qu’il faut attendre un an pour retrouver du désir et le plaisir

 Problèmes d’éjaculation :

Après un cancer et ses traitements, l’éjaculation peut arriver trop tôt (précocité). Elle peut être rétrograde (éjaculation sèche, vers la vessie), ce qui peut engendrer des douleurs, des saignements lors de la miction. L’éjaculation peut être inexistante (anéjaculation).

D’autres effets secondaires à la sexualité peuvent apparaître comme l’incontinence, les fuites urinaires. L’estime de soi et de son corps, la confiance en soi sont souvent en baisse.

 Dans toutes ces situations, il est important de pouvoir s’adresser à un sexologue ou sexothérapeute afin de retrouver confiance en soi et de découvrir une nouvelle sexualité. Pouvoir en discuter avec son ou sa partenaire est indispensable. 

Chez la femme, les difficultés sexuelles sont tout aussi importantes :

La perte de désir : tout comme l’homme, la libido est mise à rude épreuve pendant les traitements. Si pour les hommes cette baisse de désir est souvent dûe à un aspect physiologique, chez la femme elle est plus psychologique ; la testostérone n’entrant pas en jeu. 

L’ablation d’un sein, de l’utérus, la perte des cheveux des cils et des sourcils changent catégoriquement le regard qu’a la femme sur elle-même. La fonction désirante est moins présente (suis-je désirable ? accepté-je d’être désirée ?) 

Le cancer affecte énormément l’image de soi ! La féminité prend un autre aspect : ménopause provoquée par les traitements, la poitrine disparaît, disparition de l’utérus et donc de la fertilité. 

Les traitements hormonaux peuvent augmenter la pilosité. le vieillissement de la peau peut être accéléré.

L’annonce d’un cancer peut avoir des répercussions psychologiques et physiologiques sur les malades et sur leur partenaire.

La sexualité est une réelle aide physique et psychologique.

L’orgasme a d’ailleurs des vertus thérapeutiques : par la production d’hormones du bien être, il favorise l’éviction des symptômes post-chimio, la fatigue se fait moins ressentir et il aide à un meilleur endormissement. 

Alors oui, certaines pathologies n’aident pas à la bagatelle, mais le plaisir peut venir de bien d’autres façons, seul.e ou avec votre partenaire.

Et aujourd’hui, j’aide les personnes atteintes d’un cancer, ou après le traitement à trouver les réponses, à trouver les solutions qui maintiendront une sexualité épanouie.

Agnès LE DEIST

Sexothérapeute Cambrai

Agnès Le Deist

Sexothérapeute à Cambrai

 

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